Wiki Commando Kieffer
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Jean Morel
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Informations générales
Nom complet jean morel
Naissance 27/09/1922
Engagement FNFL 25/09/1940
Matricule 4165B39 puis 4839FN40
Stage Commando Achnacarry 2
Badge 20, 309
Section 1A
Affectation 6 juin Troop 1
Âge 97ans
Itinéraire
Affectations Courbet, Reine des Flots, Arras, 1er BFMC, caserne Bir-Hakeim

Né à Paris le 27 septembre 1922, Jean Morel est un ancien quartier-maître du 1er BFMC. Mort à 97ans le 24 novembre 2019.

Jeunesse et début de guerre[]

Malouin d'origine, Jean est né dans le XVe arrondissement de Paris le 27 septembre 1922. Entré à l’École des Mousses en 1939 avant de s’engager en novembre 1939 dans la Marine nationale pour faire son apprentissage de radio, Jean fait partie des premiers Français à quitter leur pays en juin-juillet 1940, à 18 ans, alors que les côtes ne sont pas encore totalement verrouillées par les Allemands. À bord du « Pourquoi pas », sablier de 8,50m, Jean et 31 autres évadés de France parviennent à quitter le port de Carantec puis à rallier Plymouth, le 4 juillet 1940, après 31 heures de traversée. Conduit à Portsmouth, il rallie la France Libre. Transféré au dépôt de l’Olympia Hall, il embarque rapidement à bord de la « Reine des Flots » puis sur l' « Arras » à Portsmouth.

Les commandos[]

C’est au cours de ses visites au dépôt de Portsmouth, qu’il rencontre Philippe Kieffer qui cherche un radio pour sa future unité commando. Volontaire de la première heure pour participer à ce projet, il suit le deuxième stage commando à Achnacarry avec Charles Trépel et Philippe Kieffer (qui vient déjà de subir le stage commando avec le premier groupe et renouvelle avec le second). Sa troop s’installe au n°2 commando à Ayr puis à Criccieth. Il participe au défilé du 14 juillet 1942 devant le général De Gaulle et l'amiral Muselier. En 1943, Jean Morel est détaché de la troop 1 pour devenir instructeur à la troop 8. Il fait partie de l’équipe formée à Ringway pour un raid commando parachutiste sur Lorient qui n’aura jamais lieu. Il faisait partie de l’équipe devant sauter sur Vannes pour détruire ensuite la base sous-marine de Lorient. Le raid fut annulé au dernier moment car voué au suicide. Ainsi, il est également l’un des premiers commandos marine à avoir été breveté parachutiste. Il débarque le 6 juin 1944 à Colleville. Tombé entre deux barges, il manqua de se noyé. Sur la plage, il prendra l’arme d’un camarade blessé. Chargé par Kieffer d’effectuer une jonction avec les hommes de la troop 8 lors des combats dans Ouistreham, il dut courir sous le feu des mitrailleuses allemandes et eut pour l’occasion la peur de sa vie. Blessé à la jambe et au bas ventre à Bavent, il fut rapatrié inconscient en Angleterre, avec le béret vert et la dague qu’un de ses camarades lui avait mis entre les mains. Blessé trop grièvement, il ne revint jamais au commando.

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Jean Morel et ses amis

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Jean Morel, assis au premier rang à gauche, avec la classe des apprentis commandos











Sortie de guerre et après-guerre[]

Démobilisé à Cherbourg en 1946, Jean refusa de passer devant une commission (d’ancien vichystes) qui lui demandaient de « baisser son froc » pour attester de sa blessure. Il ne reçut donc pas de médaille des blessés ni de pension. Il fit ensuite de nombreux métiers : démineur, docker, électronicien.

Ce n’est qu’en 1983, qu’il reviendra sur le lieu des combats de Normandie avec sa femme. Passant devant le musée du n°4 commando, celle-ci voulut le visiter. C’est là qu’il vit Léon Gautier. Celui-ci ne le reconnut pas et lui expliqua l’histoire du 1er BFMC alors que Jean regardait la liste des noms. Il sortit alors sa carte d’identité. C’est lors de cette soirée à parler souvenirs que la femme de Jean Morel découvrit l’histoire de son mari. Il avait gardé tout cela au fond de lui et n’avait jamais raconté son histoire à personne. Âgé de 90 ans, Jean Morel vit aujourd'hui avec son épouse à Saint-Malo dont il est citoyen d'honneur depuis le 14 décembre 2012...

Morel 2006

Jean Morel en 2006

Anecdote[]

Selon une promesse entre Jean Morel, Robert Piaugé et Michel Vincent, chacun d'entre-eux se fera enterrer avec un accessoire pour "se retrouver là-haut" et fêter ça. Jean Morel a donc toujours avec lui un paquet de gâteaux.

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