Wiki Commando Kieffer
Advertisement
René de Naurois
-
Naurois de

Informations générales
Nom complet René de Naurois
Naissance 24/11/1906
Engagement FNFL 02/02/1943
Matricule
Badge 396
Affectation 6 juin QG
Décès 12/01/2006
Lieu de sépulture Ranville (Calvados)
Itinéraire
Affectations EM Londres, 1er BFMC


Né à Paris le 24 novembre 1906 et décédé le 12 janvier 2006 à Brunoy dans l'Essonne, René de Naurois était un officier de réserve membre du 1er BFMC. Il était aumônier des commandos. Il est l'un des quatre Compagnons de la Libération membres du commando. René de Naurois de Naurois était également "Juste parmi les Nations" pour son action en faveur des juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Avant-guerre[]

Le père René de Naurois né le 24 novembre 1906 à Paris (9e arrondissemeent) dans une famille de propriétaires agricoles de Haute-Garonne. Il effectue une PMS (Artillerie) de 1926 à 1928 à Toulouse. Réformé temporaire pour raisons de santé à plusieurs reprises, il effectue finalement, à sa demande, son service militaire en 1931 comme EOR à l'Ecole d'Artillerie de Poitiers. Licencié ès-sciences mathématiques, licencié en lettres et théologie de l'Université de Toulouse, il est ordonné prêtre le 29 juin 1936 et nommé aumônier adjoint de la colonie de langue française à Berlin de 1937 à 1939, ce qui lui permet d'observer la montée du nazisme et des persécutions en Allemagne.

Le 19 février 1939, Monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse, et Bruno de Solages (1895-1983), recteur de l'Institut catholique de Toulouse et cousin de René de Naurois, rappellent avec fermeté que l'Église condamne le racisme, erreur dont le pape Pie XI a montré en 1937 dans l'encyclique Mit brennender Sorge qu'elle est fondamentalement contraire aux enseignements de l'Évangile.

Mobilisé en qualité de lieutenant de réserve au 93e Régiment d'artillerie de montagne puis affecté au 1er Bureau de la 1ère Armée pendant la campagne 1939-1940, René de Naurois est démobilisé le 1er août 1940.

La Résistance[]

Décidé à rejoindre la France libre dès la fin juin 1940, il en demande l'autorisation à son évêque, Monseigneur Saliège, qui le lui refuse.

Licencié en Mathématiques, Lettres et Théologie, il enseigne dans plusieurs facultés catholiques de Toulouse.

Parallèlement, à partir de la fin de l'année 1940, participe activement à la résistance en zone libre, à Pau, à Grenoble, à Toulouse au sein du mouvement "Vérités", qui deviendra le mouvement "Combat", animé par son fondateur Henri Frenay et à partir d'octobre 1941 à Toulouse, il constitue un noyau de résistance groupant des étudiants et des ouvriers et vient en secours aux victimes de la législation antisémite du gouvernement de Vichy. L'abbé de Naurois fait de nombreuses prédications contre le National-socialisme, notamment à l'Ecole des cadres d'Uriage dont il est chassé en juin 1941 sur l'intervention de l'amiral Darlan. Il entre également en décembre 1941 dans le mouvement de Résistance "Témoignage Chrétien" : sermons "résistants", filières d'évasion, fabrication de faux papiers, passages clandestins vers la frontière suisse, sauvetage de Juifs et de résistants pourchassés Aumônier du couvent Notre-Dame-de-la-Compassion, il organise le sauvetage de nombreux Juifs.

Fuite pour Londres[]

Repéré et traqué par la Gestapo, le 6 novembre 1942 les Allemands font une perquisition à son domicile de Toulouse. Interrogé au Groupe mobile de réserve, remis en liberté temporaire, il est alors entendu que le Père de Naurois devra répondre quelques jours plus tard à un questionnaire adressé directement par Otto Abetz qui avait connu René de Naurois à Berlin en 1937. Celui-ci quitte alors son domicile de Toulouse où les Allemands se présentent encore vainement cinq fois jusqu'au 15 décembre 1942.

Il est alors autorisé par Monseigneur Saliège à rejoindre la France Libre et le 9 novembre 1942, il s'enfuit par l'Espagne, passe la frontière le 26 décembre 1942 et parvient à Gibraltar en février 1943 puis à Londres le 15 mars 1943.

Aumônier des commandos[]

Engagé aux Forces françaises libres en avril 1943 et bien que d'une santé fragile, il demande à rejoindre les commandos en qualité d'aumônier, mais il est nommé à la Direction de l'Aumônerie générale en Grande-Bretagne.

Sur une nouvelle demande, il obtient d'être affecté aux Commandos et débarque en France sur la plage de Colleville-sur-Orne le 6 juin 1944. Pendant le débarquement il remplace volontairement le médecin tué dès les premières heures du combat et se dépense sans compter pour soigner les blessés. Ce seul 6 juin 1944, l'unité du Père de Naurois, qui réussit à prendre son objectif, le casino de à Ouistreham, comptera 40% de pertes.

Le 1er novembre 1944, relevant à peine de maladie, il participe, avec son unité, au débarquement sur l'île de Walcheren et à la prise de Flessingue encore occupée par l'ennemi.

De fin novembre 1944 au 1er mai 1945 il est en traitement dans un hôpital en Angleterre et le 2 mai 1945, il est de retour au 1er BFMC en Hollande. D'octobre 1945 à mars 1946, il sert à Berlin dans l'Armée d'occupation.

Après-guerre[]

Démobilisé, le père de Naurois retourne au diocèse de Toulouse, où il enseigne dans les Facultés libres.

Promu lieutenant-colonel de réserve, il fait plusieurs découvertes ornithologiques importantes, en 1959 et 1960, en Mauritanie, qui lui valent d'entrer au CNRS en 1960 dans la section biologie animale.

En 1969, il soutient sa thèse de doctorat d'Etat sur les oiseaux de la côte occidentale d'Afrique et est nommé correspondant du Museum National d'Histoire Naturelle à Paris.

En 1989, il se voit conférer le titre de "Juste parmi les nations" par le Mémorial de Yad Vashem en Israël. C'est au cours de ce voyage qu'il apprend que ses propres parents avaient sauvé une famille juive pendant la guerre, sans qu’il en ait jamais rien su.

René de Naurois est décédé le 12 janvier 2006 à Brunoy dans l'Essonne, dans sa centième année. Intellectuel de premier plan, il aura traversé son siècle en luttant obstinément contre l'intolérance.

Selon son souhait, il a été inhumé à Ranville dans le Calvados, auprès de ses camarades.

Distinctions/décorations[]

  • Commandeur de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
  • Croix de Guerre 1939-45 (2 citations)
  • Military Cross (GB)
  • Officier de l'Ordre National de la République Islamique de Mauritanie
  • Médaille de "Juste parmi les Nations" de Yad Vashem (Israël)

Publication[]

  • Peuplements et cycles de reproduction des oiseaux de la côte occidentale d'Afrique, Paris 1969
  • Les oiseaux de l'archipel du Cap Vert, Lisbonne 1994
  • Les oiseaux des îles du Golfe de Guinée, Lisbonne 1994
  • Aumônier de la France libre. Mémoires, Perrin 2004

et de nombreux articles scientifiques

Notes et références[]

Liens externes[]

Advertisement